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Publié le 08/06/2023 15:57:13

Brest,assainissement

Projet « REUT »

Contexte général

La « REUT », ou Réutilisation de l’eau traitée (« REUSE » en anglais), est une technique visant à produire, à partir des installations de traitement des eaux usées, une eau dite « non conventionnelle », ou encore « eau industrielle », qui n’a pas vocation à être consommée mais présente des garanties sanitaires pour d’autres usages tels que l’entretien des voiries et des équipements divers, le carénage, l’arrosage des espaces verts et des cultures, l’utilisation dans les process industriels, la défense incendie…

La fourniture de cette eau « industrielle » doit permettre d’économiser de l’eau potable et donc de préserver la ressource, en créant une boucle de recyclage de cette ressource qui n’est pas inépuisable. La réglementation actuelle la rend possible sous condition de réaliser une analyse des risques soumise à la validation des services de l’Etat compétents.

Le développement de la « REUT » est un axe qui est exploré depuis quelques années par les collectivités territoriales et leurs exploitants, dans un cadre réglementaire contraint. Il figure désormais dans les priorités affichées du « Plan de résilience Eau » mis en place au niveau national.

Le projet d'Eau du Ponant

A la demande de ses actionnaires, et notamment Brest métropole, de la CCPI et de la CAPLD, la SPL Eau du Ponant est pleinement investie dans le projet « REUT », avec pour cible un démarrage à la fin de l’année 2023.

La première étape, en cours, consiste à recenser toutes les opportunités, sur le plan quantitatif et qualitatif, offertes par les installations de gestion des eaux usées exploitées par Eau du Ponant.

La seconde sera d’étudier avec chaque utilisateur potentiel les conditions de l’utilisation possible de cette nouvelle ressource, après avoir obtenu les autorisations administratives délivrées par les services de l’état en charge de la préservation de la santé public et de l’environnement.

Contraintes et opportunités

Les contraintes actuelles peuvent être techniques et nécessiter une adaptation des process de production, soit du côté du traitement des eaux usées, soit du côté des utilisateurs, soit des deux. Mais la difficulté majeure aujourd’hui reste la question logistique : contrairement à ce qui existe pour l’eau potable, les eaux usées, et dans certains cas les eaux pluviales, il n’existe aucun réseau permettant l’acheminement de l’eau « industrielle » ainsi produite. Cette situation doit amener à privilégier dans un premier temps les utilisateurs potentiels situés à proximité immédiate des installations de traitement des eaux usées.

Par ailleurs, des évolutions réglementaires au niveau national et européen sont annoncées et devront être intégrées au fur et à mesure dans le projet.

Enfin, un modèle économique et un dispositif de tarification devront être clairement définis.

Pour le projet conduit par Eau du Ponant, 3 installations pourraient être prioritairement mobilisées : celles de la Zone portuaire et de Toull ar rannig sur le territoire de Brest métropole, et celle de Bois noir sur la commune de Landerneau. Mais il s’agit d’un enjeu d’avenir important, qui a donc vocation à de développer.

On doit toutefois souligner que si la mobilisation de cette nouvelle technique peut offrir une opportunité indéniable pour économiser l’eau potable, elle reste un levier d’impact relatif au regard de l’importance des enjeux. La lutte contre les gaspillages et les économies d’eau pour tous les usages doit rester une priorité.


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