Publié le 31/07/2025 16:27:45
Des capteurs sont installés sur le réseau d’eau potable de Brest métropole. Ils permettent de détecter les fuites et donc d’intervenir plus rapidement pour réparer. Cette technologie, la pré localisation acoustique, combinée à l’intelligence artificielle, permet de grandes économies d’eau.
C'est le nombre de capteurs répartis sur le réseau de Brest métropole, principalement dans les zones très urbanisées.
C’est l’investissement que représente cette technologie sur le réseau. Un coût pris en charge à 50% par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne.
C’est l’économie d’eau permise grâce au déploiement de ces micros.
510 capteurs sont actuellement en cours de déploiement dans les communes de Brest métropole. Ces micros aussi nommés prélocalisateurs acoustiques sont désormais de nouvelles oreilles pour Eau du Ponant. La nuit, ils enregistrent les bruits du réseau d’eau potable et sont capables d’entendre et de localiser les fuites. « C’est comme le bruit d’un robinet ouvert », explique Thomas Bouveret, responsable de l’alimentation en eau potable d’Eau du Ponant.
Depuis le mois de mars, les capteurs sont déployés dans des secteurs prédéfinis sur les conduites les plus anciennes, bien souvent en fonte, et donc les plus susceptibles de causer des fuites. « Les prélocalisateurs, d’un diamètre de 55 mm, sont installés dans des bouches à clés afin d’être posés directement sur les vannes de fermeture du réseau qui représentent les points les plus favorables à la transmission des bruits », précise Thomas Bouveret.
Tous les matins, les capteurs remontent les informations mesurées pendant la nuit précédente sur une plateforme de supervision. Grâce à l’intelligence artificielle, les bruits sont interprétés : parasites, tirage habituel, fuites…
Ces données sont analysées quotidiennement par l’équipe de recherche de fuite afin de déclencher des interventions sur le terrain pour confirmer la présence de fuites.
"Le gain de temps est considérable"
« Avant la mise en place des prélocalisateurs, la recherche se faisait sur des secteurs pouvant contenir jusqu’à 50 kilomètres de conduites au rythme moyen de 4 km par jour. Lorsque la recherche de fuite intervient suite à un signalement d’un prélocalisateur, ce secteur se réduit à quelques centaines de mètres ! Le gain de temps est ainsi considérable ! » indique Benoit Moncel, technicien réseau.
Si la fuite est confirmée, une équipe dotée d’engins de terrassement intervient rapidement pour effectuer la réparation.
Un extrait du plan du réseau et les micros associés. Ici en centre-vill de Brest.
Sur le plan 3D, les micros sont indiqués et permettent de mieux repérer les fuites.
Un gain de temps et aussi d’eau ! Depuis mars, une quinzaine de fuites a ainsi été débusquée à l’aide des prélocalisateurs. « Nous avons constaté qu’avec l’ensemble des capteurs, nous économisons 500m3 d’eau par jour », annonce Thomas Bouveret. Soit une piscine olympique par semaine !
"Nous espérons pouvoir déployer cette technologie plus largement"
Le retour sur investissement est rapide. Le coût de ces capteurs – environ 280 500 € a été pris en charge pour moitié par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne.
« Nous espérons pouvoir déployer cette technologie plus largement sur nos territoires urbains dans les prochaines années », conclut Noémie Saint-Hilary, directrice générale d’Eau du Ponant.